Hommage à l’ancien maire Claude ADAM décédé cette année.
Un grand merci à ceux qui nous ont aidé à préparer le rallye et permis de ressortir ce magnifique poème daté du 2 novembre 1986
Le Val en douze carrefours
Le ciel nous gratifie d’une journée de Printemps
Pour faire connaître le Val aux nouveaux habitants.
Fernand les accueillit et quoi de plus normal,
Dans la Mairie qui fut école communale.
Il fit un exposé bref, net, mais très précis
Pour bien leur démontrer les limites du pays,
C’est ainsi qu’ils apprirent que la Mare Epinay
Etait sur la commune du Val de la Haye.
Mais qu’il est difficile quand on a peu de temps
De résumer l’histoire d’un village charmant ;
Ce vieux CD51 qui nous conduit au Méridien,
Mystérieux Télémaque du Commandant Quemin,
Les bateaux de la Bouille, le chemin de halage
Et les inondations qui marquèrent ce village…
Célèbres blanchisseuses et Sente Notre Dame…
Notre île, ce paradis que j’évoque avec flamme !
Pour cette troisième étape, le maître était Jean-Louis,
Et c’était le Carrefour de nos deux frères Persil ;
Il fit une brève éloge de ces garçons charmants
Que le Val de la Haye regrettera longtemps,
Puis parlant de Quenneport , proclame la nouvelle
Que des terres appartinrent au Papa de Corneille.
L’église, ses merveilles, ses vitraux, son clocher..
Qui mieux que Jean Potel pouvait nous en parler ?
Et c’est dans ces lieux saints où plane le mystère
Qu’il nous révèle l’âge du joli Baptistère » .
Puis quittant cet endroit sans avoir communié,
Monte sur une pierre tout près du Boulanger,
Parle de Béranger et des deux frères Bérat
Et de ma « Normandie » que l’un d’eux composa.
Mais Lucie Augustin déjà nous appelait,
Et nous fîmes l’ascension de la Cavée du May.
Nous avons emprunté l’avenue Pierre Michon
Où sont tous les nouveaux, ceux que nous attendions !
Puis du haut du talus comme sur un piédestal,
Elle nous narra l’histoire de la Pierre Royale.
Nous marchâmes sous bois, cela me comblait d’aise,
Quand vint l’apparition : c’était Marie-Thérèse !
Ancienne comédienne du groupe des Robinsons,
Nous conta une histoire, avec foi et passion.
J’aimerais réentendre, ne serait-ce qu’un jour
La très belle légende de Sainte Vaubourg.
Colette nous attendait au carrefour du cimetière…
Nous quittâmes à regret la région forestière….
Parlant des frères Duret, héros morts pour la France,
Et de leur monument rappelant l’existence,
Le chemin de la messe, la petite chapelle,
La place de la Saint Jean ; son feu traditionnel….
Passant le Saut du Loup, nous descendons très vite
Car en tête du peloton marche l’amie Edith,
Et là dans son domaine, telle une grande prêtresse
Parle avec amour de la Grange Dîmeresse.
Elle pousse même le luxe de citer, qui l’eut cru ?
Toutes les réparations et leur prix…….en écus !
Spécialiste des recherches, c’est d’ailleurs son hobby,
On ne la présente plus : c’est notre amie Magguy.
Une foule de détails, elle nous a recueillis,
Avant de nous conter l’histoire du vieux puits
Et dans ce beau domaine où dorment tant de trésors
On dit qu’elle y trouva véritable mine d’or :
C’est ainsi qu’elle montre, au centimètre près,
Les vestiges d’une église,….et beaucoup l’ignoraient.
Historienne passionnée, c’est Nande Séligmann
Elle devait clôturer ce parcours triomphal
Et depuis Sainte-Hélène, à sa dernière demeure,
Nous décrivit la joie au passage de l’Empereur
Précisant qu’en ce lieu où s’élève la Colonne
On transféra un jour les cendres du Grand Homme .
La randonnée pédestre venait de s’achever
Mais une dernière surprise attendait au Foyer :
Oui, nous allions revoir ce film formidable
Dont la valeur actuelle est presque inestimable,
Car grâce à la magie de nos deux Superman’s
Que sont Jo Vaccaro et Freddy Séligmann,
Ils avaient réussi l’exploit sans précédent
De redonner la vie à ce vieux document.
Il était vingt heures trente. Tout était terminé.
Journée inoubliable, nous venions de passer
Il y eu des moments d’une intense émotion.
Nous venions de revoir tous ceux que nous aimions.
Certains disent de moi : « Il taquine la Muse »
Je ne nie pas ce fait et même cela m’amuse.
Par exemple aujourd’hui : j’ai réussi un tour
Raconter mon village en douze carrefours .
Claude ADAM