A l’occasion de la venue au village de l’association des « Amis du patrimoine napoléonien », j’ai découvert que reposait dans la partie sud du cimetière communal un vétéran de la Grande Armée, Jean-Dominique Pezier.
Celui-ci fut incorporé au 6ème régiment d’artillerie à cheval, de 1807 à 1814.
Il participa aux batailles d’Eylau et Friedland (actuelle Pologne) en 1807, Talavera (Espagne), Essling et Wagram (Autriche) en 1809, Smolensk et la Moskowa (Russie) en 1812, Lutzen, Dresde et Leipzig (Allemagne) en 1813, et la campagne de France en 1814.
C’est durant cette dernière, à la Fère Champenoise (dépt de la Marne), qu’il fut fait prisonnier.
L’artillerie à cheval était une des armes « clé » de l »armée de Napoléon qui, artilleur lui- même, comptait sur sa mobilité et sa force de frappe.
Un régiment d’artillerie à cheval comprenait 180 canons répartis en 30 compagnies de 6 pièces, celles-ci formant une batterie.
Il fallait 10 hommes pour le service d’un canon, dont 2 pour les chevaux.
L’artilleur avait un uniforme bleu sombre et portait le shako dans l’artillerie de ligne
ou le bonnet à poil dans l’artillerie de la Garde.
La veste comportait des épaulettes rouges, signe distinctif des troupes d’élite.
Le 6ème régiment fut un temps commandé par l’un des plus illustres chefs de l’artillerie, Jean-Jacques Desvaux de Saint-Maurice, qui fut tué à la bataille de Waterloo, alors qu’il commandait l’artillerie de la Garde impériale.
Au cours de cette ultime bataille, une dizaine de batteries d’artillerie à cheval était présente sur le terrain, soit une soixantaine de canons mobiles.
Pierre Villalon
sources :
– le discours de M. Jacques Porte, délégué départemental des Amis du patrimoine napoléonien.
– l’ouvrage d’Alain Pigeard : « L’armée de Napoléon ».