Depuis février dernier, le Val de la Haye compte 2 française de plus – la population n’a pas augmenté, puisque Kim et Jean Claude Berteau y sont installés depuis octobre 2004, mais Kim et sa fille Diep, après de longues démarches ont enfin été naturalisées françaises.
Kim voulait » être citoyenne du pays où elle vit « , comme son mari et avec sa fille, et bien sûr, et cela en découle, pouvoir voyager librement et exercer une activité professionnelle. Le Vietnam lui manque, certes, mais elle n’envisage pas d’y retourner, elle se plaît en France, et en particulier au Val où le destin, dit-elle a choisi de la conduire.
Kim est née au Vietnam, au sud d’Hanoï, juste à la fin de la guerre avec les U.S.A., dans une famille d’intellectuels (donc avec de maigres salaires, sous le régime communiste) Elle se souvient de cette période difficile, du système des » timbres » (analogues à nos tickets de rationnement d’après-guerre), de la queue tous les matins devant les magasins pour obtenir 100g de viande, un kg de riz ou la sauce de poisson distribuée ce jour-là, ou encore du fil et quelques aiguilles, rares et combien nécessaires à cette époque!
Ses parents avaient 2 enfants, et de l’ambition pour eux, symbolisée par le nom donné à leur fille: en effet le nom intégral de Kim, signifie » Branche d’ Or » soit porteuse d’un avenir riche (Tran Thi Kim Chi). Kim a fait des études, une maîtrise de français, puis elle a travaillé au Vietnam comme guide touristique. C’est ainsi qu’elle a connu Jean Claude, apprécié sa gentillesse et plus tard, accepté sa proposition de venir en France et d’y poursuivre ses études. Ainsi Kim obtient en 2003 un D E A à Mont Saint Aignan pour lequel elle écrit un Mémoire de fin d’études portant sur « L’étude comparée des Cultures Française et Vietnamienne, sous l’angle de la Gastronomie … » – tout un programme qui révèle aussi la gourmandise de Kim et les talents culinaires qu’on lui connaît, puisqu’elle en fait à l’occasion généreusement profiter les Vaudésiens.
Kim ne s’est pas arrêtée là, elle a fait ensuite un Master de gestion et administration des entreprises. Néanmoins elle reste chez elle, relais occasionnel pour une agence de tourisme vietnamienne, ayant renoncé du fait des difficultés à créer sa propre agence de tourisme. Elle aimerait travailler, elle est actuellement femme au foyer, s’occupant de son mari et de sa fille Diep, de 9 ans et demi, qui l’a rejointe . Celle-ci , restée trop longtemps au Vietnam avec ses grands-parents, est heureuse maintenant d’avoir retrouvé sa mère et de vivre avec elle en France, dans son pays, dorénavant.
Françoise Vaultier