Nous venons de vivre une période d’enneigement « durable » que nous n’avions pas connue depuis longtemps.
Toutefois, la Seine n’a pas gelé comme cela s’est produit tout au long de l’histoire.
Le premier hiver redoutable est signalé avec précision en 358 par Julien l’Apostat qui décrit une Seine gelée dans toute son étendue, qui charrie des plaques de marbre…Brr…
Puis vint l’an 556 qui vit la neige couvrir la terre pendant cinq mois.
L’an 860 où il gela et neigea sans interruption de novembre à avril.
L’an 1067 où il gela pendant six semaines consécutives.
L’an 1315 où le gel se prolongea jusqu’en juillet.
L’an 1542 où les religieux de Rouen firent des processions pour mettre fin à l »indisposition du temps.
L’an 1709 où la fonte de la neige entraîna des inondations dans Rouen.
1789 où le froid descendit jusqu’à moins 19.
1830 où la navigation sur la Seine fut interrompue pendant soixante jours.
1875 où l’on commença à utiliser une méthode belge consistant à répandre du sel sur la voirie pour faire fondre la neige.
Les années 1940-1941 où la débâcle de la Seine succéda à la débâcle de l’armée française.
Le fameux hiver 1956, un des hivers les plus rigoureux où la Seine charriait des glaçons.
Et, plus près de nous, l’hiver 1985, où la température chuta jusqu’à moins 26,5.
Alors, neiges du présent, neiges d’antan ?
Pierre Villalon