Moi qui habite pourtant le Val de la Haye depuis déjà dix ans, je n’avais jamais entendu parler d’une grange dimière. Je dois même avoué que je ne savais pas vraiment ce qu’était une « grange dimière »…
Quelle ne fut donc pas ma surprise, en lisant Paris-Normandie le samedi matin des Journées du Patrimoine, de découvrir quelques lignes invitant à découvrir cette bâtisse du XIIIe siècle (excusez du peu…) ayant tout de même appartenu aux Templiers.
Muée par la curiosité, je suis donc partie en quête de cette fameuse grange et je n’ai vraiment pas été déçue de ma balade sous le beau soleil automnal.
Située sur les hauteurs de la commune, à l’abri des regards, la bâtisse moyenâgeuse est magnifiquement conservée. Quant à ses propriétaires, la famille Lereboulet, ils sont tout simplement charmants et surtout intarissables sur l’histoire si lointaine de la grange.
Et soudain, en leur compagnie, je n’étais plus au XXIè siècle, mais loin, très loin dans le temps… A cette époque où les Templiers percevaient la dîme (un impôt) en nature et stockaient dans cette fameuse grange le fruit de leur collecte « dimière » (d’où le nom de « grange dimière »). Des Templiers si pressés de protéger leur collecte qu’ils construisirent la grange avant même de construire un lieu de culte.
Et ils savaient y faire ces braves Templiers, car bien des années plus tard, la grange construite en pierre calcaire est toujours aussi majestueuse. Quant à la charpente (d’époque elle-aussi et construite avec les arbres de la forêt voisine) elle est tout simplement remarquablement bien conservée.
Une belle visite et une belle rencontre à renouveler !
Marie Lesobre